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On va à la mer ?

Il y a de cela deux semaines, je passais mon premier week-end en Sibérie. J'avais bien envie de découvrir le Baikal avec quelqu'un du coin, sachant que Lisvianka, la ville au bord du lac, est à seulement trois-quart d'heures en bus, ce qui n'est pas si long quand on s'habitue aux distances russes.

Deux personnes avaient proposé de m'accompagner et deux personnes ont finalement été découragées par le présupposé suivant : "Le week-end, à Listvianka, il y a vraiment trop de monde."

J'ai gardé mon calme. Sachant que je travaille toute la semaine et que les bus qui reviennent du Baikal s'arrêtent à 19 heures, quand donc, hormis les week-end, pourrai-je aller jusqu'à ce lac pour lequel je viens de parcourir la moitié du monde ?

Après m'être dûment renseignée auprès de mes collègues voyagistes, j'ai donc embarqué seule pour Listvianka.

Le marchroutka qui y mène est au marché central : pas loin de chez moi. J'y vais à pied. C'est vrai qu'il y a un peu la queue, mais il y a également beaucoup de bus : l'attente n'est pas si longue. Durant le trajet, je me prépare psychologiquement aux plages bondées de la côte d'Azur sur lesquelles on cherche un carré de sable pour poser sa serviette avant de s'empresser de se jeter à l'eau pour fuir la foule de la plage.

En arrivant, je snobbe le musée du Baikal et ses nerpas, les phoques d'eau douce. J'avance directement jusqu'au centre ville et je profite de la vue. Un énorme hôtel, un préfabriqué qui sert pour quelques activités touristiques et puis la mer. La mer d'eau douce. Les bateaux amarrés à même la plage et les enfants qui se baignent juste à côté.

Je grimpe sur la colline qui longe le lac. Les particuliers vendent leurs poissons fumés devant leurs maisons. En continuant d'avancer, je vois une crique avec une famille sur un rocher. Je descends. Je m'installe sur la plage presque vide.

Les touristes partent peu de temps après mon arrivée. Il ne reste qu'une mouette pour me tenir compagnie.

Oui, c'est vrai. Le dimanche à Lisvianka, il y a vraiment trop de monde.


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